LES ACOLYTES
Ce terme est parfois utilisé pour qualifier les servants en général. Ici, on l’utilisera pour désigner les 2 servants qui se chargent d’apporter la burette et le lavabo au prêtre.
Les 2 servants désignés pour ce rôle se préparent dès l’arrivée de la procession d’offrandes. S’ils apportent aussi les offrandes, ils vont ensuite prestement à la crédence (= la petite table où tout cela est posé) pour se préparer.
-La burette :
S’il n’y a qu’un prêtre, on attend qu’il élève la patène en disant : « Tu es béni, Dieu de l’univers, toi qui nous donnes ce pain, fruit de la terre et du travail des hommes ; nous te le présentons : il deviendra le pain de la vie. » pour s’avancer près de l’autel. S’il y en a plusieurs, l’acolyte peut monter à l’autel dès la fin de la procession d’offrandes. Cela dépend des prêtres mais, le plus souvent, il faut mieux présenter la burette anse vers le prêtre. Ce dernier la prend et en verse une goutte dans le calice rempli de vin en disant : « Comme cette eau se mêle au vin, puissions-nous être unis à la divinité de Celui qui a pris notre humanité ». Il te rend alors la burette. Avant de repartir, ne pas oublier de saluer (petit salut de tête).
N.B : -Il faut bien s’assurer avant la messe que le niveau d’eau dans la burette est suffisant car ce n’est pas sa seule utilisation pendant la messe.
- Si on a une autre burette remplie de vin, on la présente évidemment avant celle remplie d’eau.
-Le bassin et l’aiguière (= le lavabo) :
Un des acolytes prend ce qu’on appelle communément dans le jargon des servants d’autel le lavabo. L’autre prend un linge qu’on appelle le manuterge (du latin manus= mains). Au moment où le prêtre élève le calice en disant : « Tu es béni, Dieu de l’univers, toi qui nous donnes ce vin, fruit de la vigne et du travail des hommes ; nous te le présentons : il deviendra le vin du Royaume éternel », avancez-vous tous les 2 et placez-vous à côté de l’autel et du prêtre. Celui qui fait le lavabo est toujours à droite de celui qui fait le manuterge. Le prêtre s’incline légèrement et dit une prière à voix basse : « Humbles et pauvres, nous te supplions, Seigneur, accueille-nous : que notre sacrifice, en ce jour, trouve grâce devant toi ». Il se tourne normalement ensuite vers vous et dit quand on lui lave les mains : « Lave-moi de mes fautes, Seigneur, purifie-moi de mon péché. ». Celui qui lave les mains doit essayer de lever suffisamment haut l’aiguière pour que l’assemblé puisse voir l’eau qui coule : c’est quand même mieux. Il faut faire attention à ne pas y aller trop fort (sinon, on renverse de l’eau partout, y compris sur ses propres pieds !) ni pas assez car alors plus rien ne tombe sur les mains du prêtre. Ce dernier s’essuie ensuite les mains grâce au manuterge. Il vous salue ensuite mais vous devez le faire également, en même temps que lui (petit salut)
N.B : -On peut accomplir ce rôle tout seul s’il n’y a pas assez de servants. Dans ce cas, l’unique acolyte déplie le manuterge et le pose sur son bras gauche. Après que le prêtre se soit lavé les mains, lui présenter le linge en avançant son bras.
-Si on encense, attendre la fin de l’encensement de l’autel, des offrandes, et du célébrant avant d’y aller.
-Purification du calice :
Une fois la communion terminée, les acolytes se préparent car il leur revient d’aider à « faire la vaisselle » et à « débarrasser » enfin, plus exactement, excusez ces termes de jargon, d’aider à la purification des vases sacrés et de les rapporter purifiés de l’autel à la crédence. Un des acolytes apporte la burette (n’ayez pas peur d’avancer jusqu’au prêtre ! Il ne va pas vous manger ! J ). Le prêtre, après avoir remis les hosties consacrées dans le ciboire, essuie les patènes avec le purificatoire et fait tomber les fragments d’hosties dans le calice. Il boit une partie du vin, puis se tourne vers celui qui a la burette. Alors là, souvent, c’est la panique car certains servants n’osent mettre qu’une goutte dans le calice ! Non, il ne faut pas avoir peur d’en verser suffisamment car le but est de purifier le calice de ce qu’il contient (et, éventuellement, les doigts du prêtre qu’il présente alors au dessus du calice). Une fois l’eau versée, le prêtre va boire le contenu du calice et l’essuyer soigneusement avec le purificatoire. Pendant ce temps, et même un peu avant, l’autre acolyte peut monter récupérer les patènes pour les rapporter à la crédence. En fait, à ce moment là, il ne reste plus qu’à ramener tous les vases et les linges qui se trouvent sur l’autel. Attention à ne pas faire des échafaudages de patènes et de calices instables ! Il s’agit de vases sacrés et, à ce titre, ils doivent être manipulés avec le plus grand respect. Ne pas tomber dans l’extrême en faisant un voyage = une patène cependant !!! Ne pas oublier de rapporter le corporal également.
En conclusion, on voit que ce rôle est relativement simple mais ce n’est pas une raison pour mal le faire. Il faut l’accomplir avec un grand respect de ce qu’on manipule. Et puis, aussi, ne pas oublier de saluer quand on fait la burette et le lavabo (mais ne pas rajouter de saluts lors de la purification des vases ! )